Le pari fait par Les Voix Agricoles : + de témoignages individuels d’agriculteurs dans les débats = un débat public plus proche du terrain et moins polarisé.

En 2004 dans son livre « Un vieil homme et la terre » au travers duquel il revient sur les évolutions des politiques agricoles depuis l’après-guerre, Edgard Pisani, ministre de l’agriculture de Charles de Gaulle reconnu comme l’un des pères fondateurs de l’agriculture moderne française, écrivait ceci : « Pour militant qu’il soit, un homme demeure un homme libre de ses réflexions et de ses propos dès lors qu’il n’engage pas l’organisation qu’il appartient. C’est le mépris de cette règle qui paralyse l’échange fructueux et nous vaut tant de discours conventionnels et inutiles ».

Ce constat est celui à l’origine du projet des Voix Agricoles : c’est, en partie, parce que le débat public sur l’agriculture ne se bâtit qu’autour de « postures » d’organisations qui s’affrontent qu’il semble impossible de le dépolariser. La solution proposée est donc la suivante : à côté de ces paroles légitimes et nécessaires des organisations, faire exister et entendre des témoignages individuels donc libres, porteurs de messages qui ne sont pas le fruit d’une stratégie mais uniquement de « vécus », d’expériences, de besoins très concrets ressentis à l’échelle des fermes.

L’Association Les Voix Agricoles s’est donc donnée cette mission de rendre visibles ces agriculteurs invisibles qui détiennent, peut-être, la clé pour dépolariser le débat public et, ainsi, le réorienter vers la recherche de solutions utiles aux producteurs, aux consommateurs, à l’environnement et aux territoires.

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